samedi 30 mai 2009

La récolte

Avant de commencer ce sujet qui est attendu de nos amis fins gourmands, je voulais vous montrer comment les apiculteurs prenaient soin de leurs abeilles.

Vous constaterez sur la photos ci-dessous 2 lignes d'abeilles sur la façade de la ruche. On pourrait se demander ce qui peut attirer ces abeilles à ces endroits. En fait, ces abeilles sont mortes coincées entre 2 parties de ruche.





Trêves de plaisanteries, revenons-en à nos moutons, ou plutôt nos abeilles. Elles ont butiner beaucoup ces derniers jours et le temps de la récolte est arrivé. En réalité, les photos suivantes ont été réalisées non pas avec le nouveau rucher mais au rucher de François, notre professeur.





François se fait aider aujourd'hui par un costaud gaillard. Et voici l'or des apiculteur.... Non, le coffre-fort qui renferme le trésor! Et oui, les abeilles "operculent" les alvéoles remplies de miel dès que celui-ci a perdu suffisamment d'humidité.

Le braquage des banques commence.





Petite vue d'ensemble:
- la troupe des apprentis à gauche,
- François et son assistant à droite,
- des abeilles partout...





Allons faire un tour à l'intérieur. Marie-Reine est prête, de la pointe des pieds jusqu'à la pointe des cheveux.

Allumez le chalumeau pour ouvrir le coffre! La désoperculation peut commencer.





Un vrai jeu d'enfant en réalité.





Et tout ce remue-ménage humidifie l'espace de travail. Au début, l'hygromètre indiquait 48,8%. Si on veut éviter que le miel ne soit trop humide, il faut vraiment faire attention à ce paramètre important et rester en-dessous des 60% d'humidité dans le local ou se déroule la récolte et le mélange du miel.





Les opercules retirées, on peut extraire le miel. Pour cela, il y a un extracteur. Ici, c'est un extracteur radial avec moteur. Lorsqu'il sera rempli et donc bien équilibré, on le fera tourner pendant quelques minutes. Le miel sera projeté sur les parois et tombera dans le fond de la cuve.





Je n'ai pas d'images pour les étapes suivantes qui consistent à placer le miel dans un maturateur. Il s'agit un grand récipient (cuve ou seau) qui permet de mélanger le miel pour que celui-ci soit onctueux après quelques jours (une petite semaine quand tout va bien). Et enfin, le miel pourra être placé en bocaux qui vont se conserver 2 bonnes années grâce aux soins apportés par l'apiculteur.

Notre rucher, de son côté, a aussi du miel à récolter. Certes moins que les ruches de François mais comme il y a du colza inclus, il faudra le récolter assez rapidement pour éviter la cristallisation directe. Si le miel durcit dans la ruche, la récolte est impossible et le cadre sera à remplacer.

Vive le colza...

Maya

lundi 25 mai 2009

3 barbes

Je viens de passer au rucher. Il y a 3 ruches un peu trop pleines qui risquent d'essaimer avant ce week-end. Je n'ai pas de photos aujourd'hui. Je tenterai d'y retourner.

J'y suis aller pour vérifier ma petite intervention d'hier. J'ai remplacer 2 cadres de hausse en plastique par des cadres de hausse traditionnels. L'effet est impressionnant: elles préfèrent nettement les cadres traditionnels.

Maya

samedi 23 mai 2009

Essaimage: de la théorie à la pratique.

Le dernier cours nous a parlé de l'essaimage. La période s'étendant de fin avril jusque juin, nous pouvons dire que nous sommes en plein dans la bonne période.

Mon voisin Pascal est apiculteur, comme son père et son grand-père l'étaient avant lui. Il sait que je suis des cours d'apiculture à Saint-Léger. Il est venu me voir vendredi en fin de journée pour discuter du nombre, de l'emplacement et de l'orientation de mes futures ruches. C'est intéressant de discuter avec une personne qui vit depuis toujours dans son village car il connait bien les caprices de la pluie appliqués à la géographie locale.

Mais cette discussion est vite arrivée au réel sujet de sa visite: il doit récupérer un essaim. Actuellement, disons pour des raisons familiales, il ne peut pas placer de ruche chez lui. Il n'a pas fallu longtemps pour se mettre d'accord avec lui et il vint quelques minutes plus tard avec tout un matériel pour construire un support digne de ce nom, chez moi. Etant donné que je n'ai pas de ruche vide, il y positionna une de ses vieilles ruches.

Vers 21H, nous sommes allé récupérer l'essaim.




Ce bel essaim attirait l'attention du cheval. Il est gentil, parfois un peu trop. Le flash de l'appareil photo ne semble pas lui faire peur.




Revenons à l'essaim qui déborde de vie. Pascal estime qu'il y a environ 20000 abeilles dans et autour de cette cloche. Ce qu'il faut bien noter c'est que les abeilles dorment: il faut presque noir et plus froid.




Voici une vue de la ruche qui vient de subir l'essaimage. On dirait qu'elle est encore trop pleine. Il s'agit ici d'abeilles noires. Petit détail, la ruche voisine est remplie d'abeilles Buckfast. Selon Pascal, les Buckfast sont des fainéantes et est donc déçu de cette espèce.




Voici Pascal et son essaim. Il ne tiendra pas 5 minutes dans cette position car c'est lourd.




Si vous voulez, on pourra discuter des détails concernant le transport jusque chez moi... Et voilà l'essaim arrivé à bon port...




à côté de la ruche qui va accueillir la colonie.




Le lendemain à l'aube, les abeilles sont rentrées dans la cloche ou parties butiner.




1 heure + tard, la cloche est déversée dans la ruche par Pascal. Il y place 4 cadres déjà construits + 8 cadres gaufrés: hummmmm, ça sent bon. Et pour terminer, il renverse un pot de miel (qui a commencé à fermenter) en haut pour nourrir ces affamées.

Il a prévu de les traiter, contre le varroa je suppose. Rendez-vous dans 2 semaines pour vérifier que tout va bien.

lundi 18 mai 2009

La barbe

Selon les dires de Willy (Didier), nos ruches ont réagit vivement après notre passage dimanche. En effet, il est retourné sur le site du rucher en cours d'après-midi pour constater que l'ensemble des ruches avaient une petite barbe à chaque entrée.

Désolé, mais il n'y a pas de photos. Je tenterai d'y retourner demain en fin de journée pour faire quelques clichés, au cas ou le phénomène se reproduirait.

Maya

samedi 9 mai 2009

Nouveau traitement contre varroas ?

Je viens de lire un article paru dans le "sillon belge" du 30 avril. Il s'agit d'une traduction d'un article du Docteur vétérinaire Pedro Rodriguez, de la Station Honey Research de Virginia Beach (USA).

Cette article décrit ses recherches sur l'utilisation de paraffine de qualité alimentaire dans le cadre de la lutte contre les varroas. La paraffine est une denrée courante, peu onéreuse, sans danger, ni toxique, ni contaminante.

Appliquée sur les varroas, la paraffine les asphyxie. Le problème est que les abeilles y succomberont aussi si une goutte atterri sur leur thorax. Par contre, les abeilles peuvent circuler sur la paraffine et en se nettoyant, elles diffusent le produit dans la ruche. C'est donc un problème de dosage et d'application.

Après de multiples expérimentations, le docteur recommande la pose mensuelle sur les cadres, sous un couvre-cadres creux, d'un cordon de coton imprégné d'une émulsion de paraffine, cire et miel.

Préparation :
Faire chauffer 1 litre de paraffine, ajouter 1/2 kg de cire et 1/2 kg de miel. Bien mélanger pour assurer une bonne homogénéité. Retirer du feu et tremper 90 cordons de coton blanc, diamètre 6-8 mm, longueur 1 mètre. Bien remuer. Les cordons vont absorber le mélange. Laisser refroidir puis retirer les cordons 1 à 1. On les conservera dans un récipient hermétique dans un endroit frais.

Les cordons en jute sont déconseillés (trop de déchets résiduels). Durant la saison active, placer en zig-zag un cordon par mois sur le dessus des cadres. Les abeilles vont le ronger et le déchiqueter pour l'expulser. Ce faisant, elles s'enduisent du mélange gras. Insectes propres, elles se nettoient diffusent le produit et dérangent les varroas: leur système respiratoire est perturbé. Le mélange bouche les pores par lesquels ils respirent et va jusqu'à les asphyxier. Ils tombent alors inanimés sur le lange.

Explication:
L'abeille (15mm) respire par 8 pores.
Le varroa (1,5mm) respire par 14 pores minuscules.
La viscosité est suffisante pour obstruer les pores du varroa.

D'après l'article, cette pratique serait d'application courante dans certaines régions du sud des USA, du Mexique et d'Amérique du Sud, à leur entière satisfaction.

S'il y a des amateurs, je serai ravi de lire leurs commentaires.

Maya